Le THC est la substance psychoactive la plus abondante dans le cannabis. Il produit chez le consommateur un effet qui peut aller de la relaxation extrême à l’anxiété grave. Néanmoins, le THC sous toutes ses formes reste l’une des substances contrôlées à la fois les plus utilisées et les plus critiquées. Si vous utilisez le cannabis depuis des années ou si êtes simplement arrivé sur cette page par curiosité, vous vous demandez peut-être : mais qu’est-ce que le THC ?
On utilise les substances chimiques présentes dans le cannabis depuis des millénaires pour traiter des problèmes de santé et développer la conscience. Décrit dans des textes anciens et célébré dans la culture populaire, cette substance chimique et la culture qui l’entoure sont toujours aussi populaires.
Continuez à lire pour tout savoir sur le THC, pourquoi il est toujours aussi populaire dans les cultures du monde entier, et comment il est utilisé à la fois de manière récréative et pour traiter les problèmes médicaux des malades en quête de soulagement.
Il existe une plante qui s’appelle le cannabis. Cette plante produit des fleurs, des fleurs denses, poilues, parfumées et résineuses.
Ces fleurs de cannabis sont recouvertes de minuscules glandes appelées trichomes. C’est dans ces trichomes que se trouvent la plupart des composés psychoactifs du cannabis. Le principal d’entre eux, au moins en termes de notoriété, est le THC. On trouve des trichomes et du THC ailleurs sur et dans la plante, mais la plus forte concentration se trouve dans et sur la fleur. C’est ce qu’on appelle souvent le bourgeon (bud, en anglais).
« THC » est l’abréviation de delta-9-tétrahydrocannabinol, le principal composé psychoactif du cannabis. Vous le connaissez peut-être plus familièrement sous le nom de marijuana, beuh, shit, weed et un millier d’autres noms qui ont plus ou moins bien résisté à l’épreuve du temps.
Le THC est tout à fait semblable à d’autres cannabinoïdes produits naturellement par notre organisme. Ces substances chimiques interagissent avec des récepteurs de notre cerveau et affectent les zones responsables de la pensée, de la mémoire, du plaisir, de la coordination et de la perception du temps. C’est ce qui a rendu cette substance intéressante pour tant de personnes au cours des quelque 400 dernières années.
En fin de compte, le THC apporte de manière fiable des changements subjectifs agréables à la mémoire, au plaisir, aux mouvements, à la pensée, à la concentration, à la coordination, à la perception sensorielle et temporelle. Malheureusement, chez certains utilisateurs, cet état de changement agréable peut s’accompagner d’un risque d’accoutumance.
Le THC est l’un des 100 cannabinoïdes que l’on trouve dans le cannabis et autres plantes associées. Le composé a été isolé et synthétisé pour la première fois en 1968. Cependant, sa découverte originale date de 1940.
Dans l’état actuel des choses, il est illégal dans de nombreux pays occidentaux d’acheter des fleurs et des produits contenant du THC. Aux États-Unis, par exemple, le cannabis bénéficie d’une distinction de l’annexe I. Cela le place parmi les substances illicites comme la méthamphétamine, la cocaïne et l’héroïne.
L’Organisation mondiale de la santé a essayé de faire pression pour que le THC soit classé selon l’annexe IV, en soulignant son efficacité médicale et la faible probabilité d’effets de dépendance. Cependant, la légalité du cannabis est globalement régie par une série de traités qui empêchent une légalisation généralisée.
À l’heure actuelle, les seuls pays où le cannabis est légalisé pour quelque raison que ce soit sont le Canada, la Géorgie, l’Afrique du Sud et l’Uruguay. Plusieurs autres pays ont décriminalisé la possession de petites quantités de cannabis pour usage personnel, bien que cette substance reste illégale au niveau national.
Malgré son caractère illégal au niveau fédéral aux États-Unis au moment de l’écriture de cet article, certains États et territoires américains ont légalisé le cannabis :
Seize autres États et territoires ont décriminalisé le cannabis. Ainsi, la détention d’une certaine quantité de cannabis est passible d’une amende et ne donne lieu à aucune poursuite pénale.
Le THC est utilisé de nombreuses manières différentes depuis que nous avons constaté ses effets. Le cannabis et le THC sont utilisés dans des buts thérapeutiques, spirituels et pour bien d’autres raison. Il est ainsi devenu la principale substance utilisée dans un but récréatif.
Les États-Unis gardent un contrôle strict sur le financement et l’approvisionnement de la recherche sur le cannabis médical par l’intermédiaire de la Drug Enforcement Agency et du National Institute on Drug Abuse. Néanmoins, la communauté médicale continue de tester le THC et ses propriétés pour traiter toute une série d’affections. Parmi les utilisations les plus évidentes du cannabis, on peut citer :
Le soulagement de la douleur : selon l’Académie américaine de neurologie, le THC est capable d’apporter un soulagement significatif aux douleurs chroniques. Malheureusement, la même étude qui a confirmé ces résultats a également confirmé la présence de plusieurs effets secondaires indésirables, bien que de courte durée, comme les étourdissements. Le cannabis a été utilisé dans le traitement d’affections douloureuses comme le cancer, la maladie de Crohn, le glaucome et bien d’autres.
La spasticité musculaire : on peut qualifier la spasticité musculaire de tension musculaire réflexe et de résistance à l’étirement. L’utilisation du THC s’est avérée particulièrement efficace dans le traitement des lésions de la colonne vertébrale et de la sclérose en plaques qui peuvent produire ce symptôme. Des essais sur les animaux et sur l’homme ont montré l’efficacité du THC dans ce contexte. C’est une bonne nouvelle, surtout pour les patients qui ne peuvent pas supporter les effets secondaires de certains médicaments.
L’anxiété : il est de plus en plus envisagé que le TCH puisse être un traitement efficace contre le TSPT, et plus généralement en ce qui concerne les troubles de l’anxiété et du stress. Malheureusement, la recherche médicale dans ce domaine est à la fois trop récente et trop limitée pour en tirer des conclusions fiables, et les processus dans le cerveau régissant les symptômes du TSPT sont encore mal compris. Cependant, les comptes rendus anecdotiques indiquant que le THC soulage les symptômes du TSPT sont nombreux et la recherche continue en attente d’une confirmation par la communauté scientifique.
Les troubles de l’alimentation : le THC est réputé pour sa capacité à induire un appétit important chez les consommateurs de cannabis. Cette faim parfois intense est attribuée à la capacité du THC à influencer les récepteurs olfactifs et gustatifs situés dans le cerveau. Il en résulte un phénomène largement connu qui amplifie la faim et encourage les personnes souffrant d’un manque d’appétit à manger. Ce phénomène est considéré comme particulièrement utile chez les personnes souffrant de troubles alimentaires comme l’anorexie et chez celles qui suivent une chimiothérapie pour traiter un cancer.
Les troubles neurodégénératifs : le corps humain devient plus fragile avec l’âge. Ce n’est pas un secret. Nous le constatons chez nos proches âgés qui perdent leur dynamisme et se déplacent plus lentement qu’auparavant. Les facultés du cerveau sont aussi affectées par l’âge dans de nombreux cas.
Le CBD et le THC se sont révélés être des substances prometteuses dans le traitement de nombreux troubles affectant le cerveau et le système nerveux central.
Le THC est vénéré depuis des milliers d’années. De nombreuses cultures ont utilisé cette substance pour traiter des maladies, induire des états euphoriques et atteindre un niveau supérieur de spiritualité.
Au début, le THC était utilisé de manière tout à fait basique, mais au fil du temps et grâce à l’inventivité de ses utilisateurs, des méthodes toujours plus originales ont été mises au point, parfois simplissimes, mais parfois aussi très élaborées. Voici une liste des moyens d’activer le THC. Nous allons commencer par les plus simples, puis nous passerons à certaines méthodes difficilement imaginables.
L’inhalation : la combustion de la fleur de cannabis séchée ou de THC concentré et l’inhalation des vapeurs produites est l’un des moyens les plus courants et les plus élémentaires pour absorber du THC.
On a retrouvé des illustrations très anciennes de consommateurs de cannabis utilisant des pipes et des chillums pour fumer du cannabis. On utilise plus fréquemment des bangs, des blunts, des joints et diverses autres méthodes dans la culture populaire. La plus récente innovation est le dab rig. Ce nouveau dispositif combine un récipient, un élément chauffant et une source de chaleur. Certains peuvent coûter plusieurs milliers de dollars.
La vaporisation est une autre méthode moderne d’inhalation du THC. Avec cette méthode, la fleur ou le composé concentré de THC ne se consume pas. On le chauffe à une température permettant de produire de la vapeur qui peut alors être inhalée. Cette méthode d’inhalation est de plus en plus populaire, car elle empêche l’inhalation de substances supplémentaires nocives pour les tissus sensibles des poumons.
Il convient de noter que certains matériels de vaporisation de mauvaise qualité et des flacons de concentré de THC frelaté ont fait la une des journaux ces dernières années. Il a été signalé que certains appareils et concentrés non préparés par des professionnels ont entraîné de graves effets sur la santé et même des décès parmi les utilisateurs. Ces effets néfastes auraient principalement été causés par le propylène glycol. En effet, en suspension dans la vapeur, cette substance se dégrade en formaldéhyde et peut entraîner une inflammation des poumons.
Comme vous l’aurez sans doute compris, la méthode que vous choisirez sera largement influencée par votre budget, vos préoccupations en matière de santé et de nombreux autres facteurs. Étudiez toutes les options disponibles et fumez ou vapez votre cannabis d’une manière qui correspond à votre style de vie.
Cette méthode de consommation du cannabis vous permet d’absorber le THC, la substance chimique psychoactive, et plus de cent autres composés dans votre système sanguin via vos poumons. C’est là que la fumée ou la vapeur inhalée entre dans l’organisme en traversant les muqueuses et voyage dans le sang jusqu’aux organes et jusqu’au cerveau pour y apporter leurs effets.
Contrairement à l’ingestion qui provoque la destruction d’une grande partie de ces composés durant la digestion, cette méthode de consommation du cannabis délivre une plus grande quantité de THC. Cela nous amène donc à la deuxième méthode la plus utilisée pour consommer du cannabis : l’ingestion.
L’ingestion : l’ingestion de cannabis et donc, de THC, par l’absorption de nourriture et de liquides est un autre moyen de consommation couramment utilisé. C’est particulièrement vrai pour les personnes qui aiment cuisiner ou qui craignent que l’inhalation de vapeurs endommage les tissus sensibles de leurs poumons. C’est aussi une manière inédite d’essayer quelque chose de nouveau. Les recettes diverses et variées ne manquent pas.
Cette méthode d’ingestion exige cependant que le THC soit digéré et lorsqu’il traverse l’estomac et les intestins, il perd une partie de sa puissance et de son effet.
Comme le THC doit traverser tout le processus de digestion avant d’entrer dans la circulation sanguine, il faut du temps pour constater ses effets. Cela peut aller jusqu’à 6 heures dans la plupart des cas. Il est donc important de planifier sa journée en conséquence pour que l’ingestion de THC n’affecte pas des obligations ultérieures dans votre vie. En outre, comme avec toute autre méthode de consommation du cannabis, le THC peut interagir avec certains médicaments ou aggraver une affection médicale préexistante. C’est pourquoi il est important de consulter un médecin pour s’assurer que les substances que vous vous apprêtez à absorber ne vous affecteront pas négativement.
Par voie sublinguale : bien que l’administration de THC se fasse oralement, cette méthode est généralement considérée comme distincte de l’ingestion.
Dans le cadre d’une utilisation sublinguale, le THC est exclusivement absorbé à travers les tissus mous de la bouche. Pour cette méthode, on utilise principalement des teintures et des huiles de THC que l’on place sous la langue ou entre la joue et la gencive pour que les substances entrent dans le sang par les nombreux vaisseaux sanguins qui tapissent la bouche. Le THC ne traverse donc pas l’appareil digestif, ce qui permet d’absorber une plus grande proportion de THC.
L’application topique : on peut trouver des crèmes, des gommages, des pommades et des huiles au TCH. On peut les appliquer directement sur la peau pour soulager les articulations douloureuses et les muscles endoloris. L’utilisation de la peau comme moyen d’absorption permet à l’utilisateur de cibler plus efficacement la zone à soulager. Le THC a alors un effet direct sur les cellules et les nerfs concernés. Avec cette méthode d’administration, le THC ne pénètre généralement pas dans le système sanguin et on l’utilise en complément d’un programme de bien-être plus général.
L’insertion vaginale ou anale : oui, vous avez bien lu. Pour de nombreuses raisons, les patients choisissent d’utiliser le THC en crème, lubrifiant ou suppositoire. Cette méthode d’administration repose sur le même principe que l’administration sublinguale. Le vagin et l’anus sont tapissés de vaisseaux sanguins qui absorbent facilement les substances avec lesquelles ils sont mis en contact. Cette méthode d’administration est rapide et permet de profiter de toutes les propriétés des méthodes d’utilisation susmentionnées. L’âge, le sexe et certaines affections médicales peuvent avoir un impact sur les effets de cette méthode d’administration.